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La Religion - Tim Willocks


Auteur : François

La Religion - Tim Willocks

Dimanche 13 mai 1565, fra Oliver Starkey, Jean Parisot de la Valette et le colonel Le Mas organisent la défense de Malte. L’effervescence règne. Rassembler les munitions, renforcer les fortifications, stocker les moissons, évacuer les bouches inutiles. Les trois hommes, sont à la tête des chevaliers de Saint-Jean, plus connus sous le nom des Hospitaliers, groupe de moines soldats se faisant également appeler en toute modestie « la Religion ». L’heure est grave car le Grand Turc et toute son armée sont annoncés aux portes de l’Italie du sud. Victorieux des Hospitaliers à Rhodes en 1522, l’immense Soliman, parti à la conquête du monde pour l’Islam, se rapproche inexorablement de l’Italie.

 

Les trois grands guerriers revoient leurs troupes. Pour défendre l’ile, et l’occident, cinq cent vingt-deux frères se sont mobilisés. Il faut leur rajouter huit cents tercios espagnols, une quarantaine de gentilshommes aventuriers ainsi que la milice maltaise forte d’à peine cinq mille soldats. Leur mission : affronter les soixante mille hommes en route pour poursuivre le jihad de Soliman.

Cela fait bien peu de combattants. Il en manque un dont le Grand Maître la Valette ne veut se priver des services. Il s’agit de Mattias Tannhauser, recruteur pour les Hospitaliers, fournisseur de renseignements, marchand d’armes et de munition. Si l’Allemand est un renard, il a la particularité d’avoir servi dans le corps des Janissaires, cette troupe d’élite constituée de « garçons chrétiens, élevés et entrainés – sous la pression fanatique et impitoyable d’un islam derviche bektasi – à rechercher la mort au nom de Prophète ». Mais l’homme s’est retiré des combats militaires. Aussi La Valette va charger la magnifique Lady Carla, la comtesse de la Penautier, avide de rejoindre l’ile de Malte, de convaincre Tannhauser de rejoindre les rangs des combattants chrétiens.

Fresque historique grandiose, ce roman fleuve retrace l’histoire d’une lutte sans merci. Tim Willocks y fait briller les armures, y fait étinceler les navires, y fait tonner le canon et couler beaucoup de sang, au milieu de nuages de poudres et d’odeurs fétides de sang et de peur. Tannhauser, héros surpuissant, entame une quête qui le verra traverser les dangers et les horreurs les plus intenses. Ames sensibles s’abstenir.