Les six jours du Condor - James Grady
Auteur : François
Ronald Malcolm travaille au siège national de la Société américaine de littérature historique. Le bâtiment dans lequel il pénètre chaque matin, situé dans un quartier calme de Washington, abrite en réalité un vaste département de la CIA, dont l'objectif réside en la lecture et l'analyse de la littérature mondiale de romans d'espionnage. Toutes les informations, les délires d'auteurs, les scénarios et inventions diverses y sont disséqués minutieusement, analysés, filtrés, synthétisés et archivés. Un jour Malcolm, alias le Condor, est désigné par son responsable pour effectuer une course en ville au moment du déjeuner. A son retour il trouve ses collègues sauvagement assassinés.
Effrayé, il quitte le bâtiment et se précipite dans une cabine téléphonique afin d'appeler le numéro d'urgence, que chaque division de la CIA possède. Cette ligne n'est à utiliser qu'en condition extrême et tout abus peut déboucher sur des sanctions. Condor est instantanément pris en main par Stephen Mitchell , agent hautement qualifié, qui après avoir pris connaissance de la situation va se charger d'exfiltrer le Condor. Car a situation s'accélère pour Malcolm, les tueurs ayant réalisé qu'ils l'avaient « oublié ».
Une course poursuite haletante s'enclenche alors. La toile se referme sur le Condor. Ses difficultés à s'échapper augmentent d'autant plus qu'il semble qu'une taupe infiltrée à l'agence guide ses poursuivants.
Ce roman décrit un protagoniste qui, bien que travaillant à la CIA, n'est pas un espion terrain, entraîné et physique comme on a l'habitude d'en rencontrer dans les histoires d'espionnage. Condor est proche de monsieur tout le monde. Ce qui lui confie un capital sympathie. Au travers de cette histoire de trahison, ce qui a marqué au moment de la sortie de ce livre, en 1974, c'est sa crédibilité. Depuis lors la CIA a essaimé dans la littérature d'espionnage et policière. Ce livre n'a pas pris une ride, et l'édition de poche est accompagnée d'une nouvelle « Condor.net », rédigée en 2006, figurant de cerise sur le gâteau.