Shibumi - Trevanian
Auteur : François
Le château d’Etchebar, dans le Pays Basque, est la destination vers laquelle se rend Hannah, une jeune Israélienne. Elle est la dernière survivante d’un commando chargé d’éliminer des terroristes palestiniens. Poursuivie par un impitoyable ennemi, elle cherche refuge auprès d’un vieil ami de son oncle, lui-même créateur de ce commando juif. Seule, et maladroitement préparée au combat, elle va chercher à rallier à sa cause Nicholaï Alexandrovitch Hel, ancien mercenaire haut de gamme, récemment à la retraite. A sa poursuite se trouvent les hommes de la CIA, alliés à des forces arabes.
Pour atteindre rapidement leur but, ces professionnels de l’espionnage déploient des moyens illimités, fournis par un consortium industriels aux ramifications internationales : la Mother Conpany, qui regroupe les principales multinationales du pétrole, des communications et des transports. « Personne à la CIA n’avait songé à s’opposer à Diamond et à la Mother Company qui contrôlait la carrière des plus hautes personnalités gouvernementales non seulement par un appui direct, mais aussi en utilisant ses propres médias pour dévaloriser et démoraliser d’éventuels opposants et fabriquer ce que la masse américaine prend pour La Vérité. »
Nicholaï Hel va-t-il reprendre les armes ? Né à Shanghai d’une mère aristocrate russe et d’un père allemand, Nicholaï a été éduqué avec noblesse. Doué d’une intelligence vive, il est formé aux subtilités du jeu de Go par son tuteur, un général japonais, puis par un grand maître. C’est lors de son adolescence que les valeurs du Shibumi lui sont transmises, à savoir la recherche dans la banalité de l’acte quotidien du raffinement le plus subtil. De cette quête vers la sérénité, et des dons naturels dont il dispose, Nicholaï se servira pour devenir l’un des tueurs les plus redoutables et les mieux payés de son ère.
Ce roman d’espionnage, véritable bijou du genre, contient à la fois un récit appétissant, un vrai régal de lecture, et une critique impitoyable de la société américaine. La société marchande américaine est passée au lance flamme, Trevanian témoignant, au travers de son personnage principal, de son plus grand mépris de cette classe qui « tire sa subsistance de l’achat et de la vente des choses qu’elle ne crée pas, celle qui amasse richesse et pouvoir sans distinction, et qui est responsable du tape-à-l’œil, du changement sans amélioration, des excès de consommation. »