Depuis l’assassinat de son fils, Laura, flic à la dérive, est entrainée dans une spirale destructrice. La poursuite du meurtrier présumé, un mafieux Russe, hante ses journées, la ronge de l’intérieur et transforme son quotidien en enfer malsain et déprimant. Lorsque Zinoviev est retrouvé mort après avoir succombé à d’atroces tortures, l’affaire est entendue. La police classe d’autant plus vite le dossier, que la jeune femme se tire une balle dans l’estomac quelques jours plus tard. Cependant Gonzalo, le frère de Laura ne comprend pas ce geste. Il refuse l’évidence. Ce brave type qui accepte les règles de la société, dont l’inquiétude prend forme au travers de chaque petit truc de la vie quotidienne, et qui rêve si fort de devenir comme son père, décide de partir en quête de la vérité.
C’est ainsi que le thème principal de ce roman, la vérité, envoi le lecteur dans l’Histoire. Tous les personnages de Victor del Arbol naissent du passé. Duquel surgit la figure du père. Celui de Laura et Gonzalo. Elias. Héro communiste Espagnol, qui voulait engloutir le monde et qui s’est lui-même fait engloutir par ce XXème siècle. Cependant Gonzalo ne connait rien de l’histoire de son père, qui a disparu alors que le futur avocat n’avait que 4 ans. Il a grandi aux côté d’une image d’Epinal du héros. Par exemple il sait qu’il aimait aller pêcher à pied avec son père, mais comme il était trop jeune, ce souvenir se révèle être fabriqué par les pensées de sa mère.